mardi, mai 05, 2009

Exit la Turquie...quand l'Union européenne tergiverse, Sarkozy tranche


À défaut d'en être le président, Nicolas Sarkozy se veut indubitablement le porte-parole de l'Union européenne. On ne peut cacher indéfiniment ses ambitions napoléoniennes... En catapultant sur la scène européenne Rachida Dati, dont il espère, contrairement à elle sans doute, qu'elle y remportera un siège de député le 7 juin, Sarkozy ne fait que démontrer à quel point il a le bras long et combien plus long il serait si on en lui laissait seulement la chance.

Lors de son dernier discours sur l'Europe à Nîmes, dans le Gard, le chef de l'État français a clairement exprimé son opinion sur l'entrée de la Turquie dans la grande famille européenne : il est contre. Secret de polichinelle qu'il s'est bien gardé de dévoiler lorsque la question est venue sur le tapis pendant les présidentielles.

Tout comme la majorité de l'époque, qui applaudissait l'ouverture de "l'Esprit français" aux questions internationales et voyait d'un bon oeil l'adjonction de la Turquie, mais n'en pensait pas moins (discrètement bien sûr et en famille de préférence) que c'était une erreur et qu'on ne pouvait mêler, sous peine d'indigestion grave, l'Europe et l'Asie, le bon Nicolas a dorénavant mis cartes sur table.

Il affirme ainsi , dans le Parisien : «Il y a des pays comme la Turquie qui partagent avec l'Europe une part de destinée commune, qui ont vocation à construire avec l'Europe une relation privilégiée, qui ont vocation à être associés le plus étroitement possible à l'Europe mais qui n'ont pas vocation à devenir membre de l'Union européenne», a-t-il assuré.

Ses raisons demeurent évasives mais rejoignent l'opinion publique qui ose parfois manifester malencontreusement un racisme non dissimulé. Rappelons-nous la victoire de Le Pen contre Jospin avant le dernier terme victorieux de Chirac.

Quoi qu'il en soit, la Turquie fera peut-être partie de l'Union européenne et elle y met toute la bonne volonté du monde. La question est de savoir si son annexion sera ou non bénéfique à long terme. Seul le temps et le vote européen le diront.

De toute façon, la Turquie est à 97% asiatique et seulement 3% européenne (Turquie- Wikipedia ). Ce serait donc une bien grosse concession...