vendredi, septembre 12, 2008

LA PHYSIQUE QUANTIQUE ET SARAH PALIN

Par Marie-Josée Girard (AAPI)

Voilà, il y a un trou noir, un vide aux forces colossales qui est sur le point de tout aspirer. Mais cet espace appelle aux énergies universelles, aux incroyables circonvolutions sidérales. Donc John McCain était seul, à côté de lui, cette absence douloureuse, intolérable, d’autant plus que le candidat républicain aux présidentielles américaines avait peu à offrir face à un Barack Obama omniprésent et charismatique.

Alors, l’univers, dans un mouvement étonnant et imprévisible converge vers l’Alaska où une obscure mère de famille, gouverneur de l’État de surcroit sort de l'ombre et est désignée comme le David providentiel. Une image, que dire, une icône se crée sous nos yeux ébahis, un curieux assemblage de Barbie maitresse d’école et de chien de combat (selon ses termes) émerge des glaces polaires. Est-elle réelle ou sommes-nous en train de rêver? Car il s’agit bien de cela, un rêve, l’expression tangible du rêve américain qui se matérialise un fois de plus, de la façon la plus naturelle qui soit, tout comme les grands phénomènes universels. La physique quantique le démontre : notre univers est en constant mouvement, et ces mouvements obéissent à la loi du moindre effort. Certaines particules sont même quasiment impossibles à détecter, tel le Boson de Higgs, que recherchent avidement les chercheurs du CNRS qui ont démarré sans encombre cette semaine leur accélérateur de particules. La société américaine est un incroyable accélérateur de particules. La preuve, Sarah Palin était une obscure particule récemment mise au jour, un Boson de Higgs en quelque sorte. Espérons qu’elle ne disparaîtra pas aussitôt, il paraît qu’elles sont très volatiles ces petites bêtes-là..

vendredi, juin 06, 2008

LES CLINTON : UN ACHARNEMENT QUI N’A PAS PAYÉ

Par Marie-Josée Girard /AAPI

Doit-on se surprendre de la déconfiture d’Hillary Clinton? À priori, non. Ce n’est pas en voulant ressusciter avec acharnement une ère révolue (habilement enrobée dans un nouveau programme apparemment rigoureux et bien rodé) que l’on fera oublier aux Américains le relent passéiste qu’il traîne comme un boulet : le scandale Lewinsky qui a éclaboussé l’autre Clinton pendant son mandat, et toute la lourdeur que cet événement a fait planer à
l’époque sur le pays de l’Oncle Sam, mais ausi sur celle qui s’est posée en victime aux yeux de l’opinion publique.

La stratégie d'Hillary Clinton avait l’évidence subtile de ces gros sabots difficiles à dissimuler : des larmes opportunes, des déclarations parfois choquantes (pour susciter juste ce qu’il faut d’étonnement ou de colère lui permettant de conserver un maximum d’attention, même négative (ce qu’avait tenté sans succès Ségolène Royal en France) et la résurgence de scandales remis au goût du jour pour la même raison stratégique – sachant qu’une impression négative suscite des émotions fortes qui ont étrangement tendance à favoriser plutôt que pénaliser un candidat.

Mais n’y a-t-il pas plus choquant encore : un couple qui s’acharne sur la Présidence comme sur un os, un os bien enrobé et dont la chair est la chair même du pays? Car ce qui manque ici, c’est la décence : décence de savoir se retirer, décence de reconnaître ses torts, décence et pudeur face aux erreurs commises, décence de ne pas harceler les électeurs avec un choix qui n’en est pas un, et qui nous fait penser aux dernières élections présidentielles françaises oū le choix était, pour le moins, limité.

L’ère Clinton a été financièrement positive, mais ce n’est pas une raison ; beaucoup d’Américains ont l’intelligence de souhaiter un réel changement et ce changement est incarné par Barack Obama. Mais le changement peut s’avérer trop brutal en fin de parcours, ce qui laissera la place à John MC Caïn, qui n’attend que ça pour se glisser dans la faille et reprendre là ou les autres ont laissé le pays : la guerre en Irak et tout le touin-touin…plus ça change, plus c’est pareil…