vendredi, février 23, 2007

Du renfort pour Ségolène Royal : entre faiblesse et opportunisme

Ségolène Royal n'est pas fin stratège, elle ne sait ni anticiper ni prévoir ni les conséquences de ses actes, tout investie dans la préoccupation angoissante des hauts et des bas d'une campagne qui a révélé ses lacunes en matière de jugement, de politique internationale et de ....vocabulaire (rappelons-nous la fameuse "bravitude").

Comment pourrait-elle en ce cas diriger la France?

Je me régale donc de cette nouvelle erreur de parcours de Ségolène Royal, puisque le remaniement de son équipe en fin de campagne et qui ramène au moulin du projet socialiste ceux qui auparavant n'avaient pas su convaincre : les Jospin, Fabius et DSK s'inscrit presque comme un aveu de faiblesse sinon d'incompétence (voir extraits Ségolène Royal, Ombre et Lumière, Éditions Michalon, 204 p.).

Telle une enfant craintive malmenée par ses camarades qui court chercher son grand frère, Sègolène Royal appelle en renfort les grands frères socialistes afin de venir défendre son projet de pacte présidentiel. Il est évident que, même de son point de vue (ce remaniement en témoigne), qu'elle n'a à elle seule ni la stature ni la crédibilité nécessaires à ses prétentions.

Les Français savent fort bien qu'ils n'ont devant eux aucun candidat valable : entre l'opportunisme assez vulgaire de Sarkosy et l'incommensurable vanité de Royal, que reste-t-il sinon un Bayrou qui, par comparaison, offre l'image d'une sincérité rafraichissante?

Malheureusement, telle est l'image de la France, indécise entre une droite rébarbative et sclérosée, une gauche incapable elle non-plus de renouveau et un centre trop tiède pour rallier ceux qui en ont "ras-le-bol" des pachydermes et autres lourdeurs indélogeables.

Le 5 mars, Chirac annoncera ses intentions, peut-être lancera-t-il un pavé dans la mare? Pour s' amuser ou simplement pour faire encore des ronds... dans l'arène politique.