mercredi, janvier 24, 2007

Ségolène Lagaffe ou une campagne politique nouveau genre

Dirais-je que je me régale des bourdes successives de Ségolène Royal serait un peu exagéré. Cependant, dès octobre je mettais en garde les Français (Ségolène, femme de mots ou de parole, La peur inavouée de Ségolène) contre un enthousiasme prématuré et excessif.

C’est pourquoi j’ose aujourd’hui un à propos « je vous l’avais bien dit ».

J’éprouve cependant un peu de pitié pour la dame que son immense vanité conduit aujourd’hui sur les allées brillamment éclairées de la triste évidence : Ségolène Royal, non seulement ne possède aucune des qualités de prudence, de jugement et de sens du devoir nécessaires à l’exercice des plus hautes fonction de l’État, mais plus grave encore, les conseils de cette malencontreuse faille outrepassent manifestement ceux de son entourage politique immédiat.

Ses impairs sont tellement nombreux que je risque d’en omettre quelques uns: rencontre avec des membres du Hezbollah lors de son voyage au Moyen-Orient, déclarations sur l’ « efficacité » (tragique) de la justice chinoise, l’invention du mot « bravitude » pour remplacer bravoure, la polémique sur l’ISF qui a révélé une mésentente au sein du parti et…du couple Hollande-Royal, la récente déclaration au controversé chef du parti québécois André Boisclair sur l’indépendance du Québec, mais aussi, ce qui n’a pas été mis en exergue, son désir de ne pas s’ingérer dans les « affaires institutionnelles » du Canada. En effet, la pauvreté du vocabulaire de madame Royal atteint ici un sommet puisque les affaires institutionnelles d’un pays font référence à ses institutions et qu'il aurait fallu dire, vous vous en doutez bien, les affaires internes ou à la rigueur, constitutionnelles, sachant que la nomenclature des pouvoirs attribués aux province fait partie intégrante de la constitution du pays.

J’espère vivement que Ségolène Royal lancera au plus tôt la serviette. En effet, je ne voudrais pas qu’une autre bourde plus grave révèle enfin à l’entendement de la dame ce que tout le monde sait déjà sur elle mais qu’elle-même semble s’obstiner à ne pas voir : oscillant entre incompétence et maladresse, Ségolène Royal est une gaffeuse, et la France n’a surtout pas besoin d’une gaffeuse même douée pour présidente.

MJ Girard